Les agios permettent aux établissements bancaires de couvrir les frais engagés en cas de régularisation sur un compte bancaire. Chaque banque a sa politique en matière d’agios mais aussi un taux spécifique qu’elle applique selon les situations. Comment ça marche et comment calculer les agios ?
Les agios sont des frais bancaires qui sont appliqués par la banque pour assurer le fonctionnement d’un compte courant, qu’il soit à découvert ou non. Il peut s’agir d’intérêts ou de commissions bancaires. Dans la majorité des cas, des agios sont appliqués en cas de découvert, autorisé ou non. Ils permettent de couvrir les frais engagés par l’établissement bancaire pour la régularisation de la situation ou pour compenser le manque de liquidité du débiteur.
Il existe différents types d’agios appliqués par les banques.
Agios proportionnels
Agios à un taux majoré
Un compte courant bénéficiant d’un seuil de découvert autorisé paie également des agios, mais ces derniers sont moins importants que lorsque le découvert n’est pas autorisé.
Le calcul des agios prend en compte la durée du découvert en jours et le taux d’intérêt annuel appliqué à la somme débitrice. Le taux varie d’une banque à l’autre et oscille entre 8 et 19 %. Pour calculer les agios, les banques utilisent majoritairement la méthode hambourgeoise, aussi appelée méthode des nombres. Est appelé nombre le résultat de la multiplication entre le solde d’un compte et le nombre de jours calendaires où le solde est constant. Un nombre peut être débiteur ou créditeur.
Pour calculer les intérêts selon cette méthode, on additionne tous les nombres débiteurs entre eux. Le résultat de cette addition est ensuite multiplié par le taux annuel. Le tout est ensuite divisé par le nombre de jours d’une année.
Par exemple, un compte est débiteur de 400 € pendant 7 jours en janvier, puis 300 € pendant 13 jours en mars. Le taux d’intérêt débiteur s’élève à 18 %. Les calculs à effectuer pour connaître le montant des agios sont les suivants :
Les frais de commission d’intervention sont limités par la loi. Ils ne peuvent dépasser 8 € par opération pour un maximum de 80 € par mois. Si le débiteur est particulièrement fragile sur le plan bancaire, alors les frais ne peuvent dépasser 4 € par opération et 20 € par mois au maximum.