En 2023, la semaine de travail de quatre jours est l'une des questions phares, et cette tendance ne fait que s'intensifier à travers l'Europe. Le Royaume-Uni se distingue comme l'un des principaux acteurs de cette nouvelle organisation du travail, ayant déployé ce modèle de façon prépondérant durant l’intégralité d’un semestre. D’après les informations de BFM Business, en France, 40 % des sondés présentent un avis favorable quant à la réduction de leur temps de travail hebdomadaire. De par ce postulat, que fait la France vis-à-vis de ses confrères en Europe ? Est-elle en avance ou à la traine sur la mise en place de cette nouvelle organisation du travail ?
La plateforme web Cvapp, un des leaders de la proposition de modèles de CV et de lettres de motivation, s'est engagée à explorer le sujet de la semaine de travail de quatre jours. Ses collaborateurs ont cherché à comprendre comment la France et d'autres pays européens abordent ce changement notable dans le monde du travail. Pour beaucoup, diminuer le temps de travail est vu comme une occasion d’améliorer le rapport vie professionnelle/vie privée, s’éloigner du risque d'épuisement professionnel et promulguer le bien-être de façon générale.
Au jour d’aujourd’hui, le ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion n'a pas encore pris de décision claire en la matière, contrairement à certains pays limitrophes tels que l'Espagne, la Belgique ou le Royaume-Uni, qui ont adopté des approches audacieuses :
En France, selon une étude, 37 % de la population est en faveur d'une réduction du temps de travail sans réduction de salaire correspondante. De plus, 22 % des travailleurs interrogés estiment que ce modèle deviendra la norme dans les années à venir.
Certaines entreprises privées et municipalités ont déjà lancé des programmes pilotes malgré le fait qu’aucune mesure n’ait été actée par le gouvernement d’Emmanuelle Macron. La ville lumière a dernièrement annoncé son projet d'appliquer la semaine de travail de quatre jours sur un échantillon de volontaires pour 5 500 de ses employés dès le mois de septembre 2023.
Le passage à une semaine de 4 jours peut également présenter des avantages importants pour l'environnement. En effet, une semaine de travail réduite implique moins de déplacements domicile-travail et donc une diminution des émissions de CO2.
Avec une journée de travail en moins, le nombre de trajets réalisés par les travailleurs est également réduit. Cela peut ainsi contribuer à réduire la pollution atmosphérique et les embouteillages dans les grandes agglomérations.
Même si cet aspect reste difficile à quantifier, il est probable qu'une semaine de 4 jours implique également une réduction de la consommation d'énergie au sein des entreprises. La généralisation du télétravail peut également participer à cette baisse, en limitant notamment l'utilisation des transports individuels ou publics.