Chaque mois le CGEDD via Jacques Friggit, nous propose un bilan complet de la tendance de l’immobilier. Le but n’est pas de prédire l’avenir mais de suivre le comportement des prix des logements.
L’intérêt de ces synthèses est la fiabilité de l’exploitation des données, leur source et leur régularité. Et oui encore de nombreux organismes s’improvisent dans la statistique immobilière et souvent à tort. Certains réseaux ne disposent pas de donner suffisamment représentatives pour dresser des statistiques fiables mais tentent tout de même de communiquer. En poussant un peu plus loin, on peut y voir parfois un côté marketing qui représente le côté obscure de l’exploitation d’une donnée peu fiabilisée.
Pour suivre ces publications, il suffit de vous rendre régulièrement sur cette page du ministère du logement. Vous pouvez aussi y retrouver d’autres travaux très poussés dans le domaine du logement en France.
En tant que petit bailleur, j’aime bien suivre ces chiffres. Ils permettent souvent d’avoir un point assez global sur la situation actuelle.
Le graphique ci-dessous et un classique des publications mensuelles. Il nous permet de distinguer de nombreux éléments :
Il faut dire que la tendance au niveau des prix se confirme. Le recul régulier est désormais inscrit dans le temps. De fait, les investisseurs sont peu nombreux à investir dans la pierre. Le secteur peut être maintenant considéré comme à risque contrairement à une culture des dernières décennies qui pouvait faire penser à une vraie valeur sûre. Et oui même en immobilier, on peut perdre du capital.
Le particulier lui ne se bouscule pas non plus. Compte tenu du prix, il est assez logique que l’acheteur prenne sont temps pour acheter. Cela lui permet d’une part de bénéficier d’un meilleur dossier et d’autre part de faire son choix parmi les biens à vendre. Un bon dossier reste nécessaire pour profiter des taux records pratiqués par les banques. Donc rien ne sert de se bousculer. Les opérations de communications visant à dire que c’est le bon moment pour acheter ne semble pas avoir d’effet sur la psychologie des acquéreurs.
La tendance comme c’est souvent le cas est hétérogène au niveau du territoire. A une échelle macro on peut tout juste remarquer un léger différentiel entre la province et la région parisienne mais cela est bien plus complexe que cela en cette période de tension économique. Le chômage frappe, par exemple, de manière assez différente le pays.
Et ce bon vieux pouvoir d’achat dont on dit qu’il est formidable est certes meilleur mais loin de ses plus bas. Dans ces conditions faut-il penser que les acheteurs vont revenir en masse sur le marché ? difficile de le penser. C’est une grosse correction après des années de bulle et d’abstraction face aux éléments économiques.