Sans cesse évoquée, la reprise du marché immobilier ne serait peut-être pas si évidente que ça. Dans sa dernière étude, Logic-immo note en effet le retrait progressif des candidats à l'achat.
Récemment, les notaires ont évoqué le rétablissement du marché immobilier, constatant notamment une réelle progression des transactions. Mais si l'on en croit le site Logic-Immo, cette reprise commencerait déjà à battre de l'aile. A l'occasion de la 17ème édition de son Observatoire du moral immobilier, le site livre en effet une information des plus capitales. Depuis le mois d'avril dernier, le nombre de particuliers déclarant envisager un achat immobilier dans les six mois s'est replié de 20% (soit 500.000 candidats de moins). Selon l'étude, les acquéreurs potentiels auraient notamment reporté leur projet en constatant la remontée des taux de crédit immobilier opérée cet été. S'il s'agit là de l'une des raisons pouvant expliquer le retrait des acheteurs, elle n'en est toutefois pas la principale (citée par seulement 35% des personnes interrogées).
Sondant les français, Logic-Immo note qu'ils sont non seulement 55% à évoquer le niveau élevé des prix comme un frein à l'achat, mais aussi et surtout 72% à déclarer ne pas réussir à trouver de logements à leurs goûts. Ce dernier point constitue ainsi le principal obstacle à la réalisation d'un projet immobilier. « De récurrente, la question de l'adéquation entre les attentes des acheteurs et l'offre de bien est en train de devenir prépondérante dans la physionomie du marché immobilier actuel », souligne à ce sujet Stéphanie Pécault, responsable des études auprès de Logic-Immo.
S'il est aujourd'hui difficile pour les acheteurs de dénicher le bien idéal, la faute en revient peut-être aux vendeurs. Craignant de ne pas réussir à vendre leur logement suffisamment rapidement et de devoir réviser leurs prétentions à la baisse pour y parvenir, les propriétaires sont de moins en moins nombreux à mettre leur bien sur le marché (-30% en six mois). Comme le note l'étude, un réel décalage existe désormais entre des acheteurs (souvent primo-accédants) désireux d'obtenir leur logement au prix le plus bas et des vendeurs qui n'entendent pas céder leur bien en-dessous des prix du marché.