Un classique mais la source qui me semble une des plus fiables (c’est à dire épuré de toute procédure marketing) est le Min. du Logement à savoir les données publiées tous les mois par Jacques Friggit. La courbe est très intéressante car elle rapporte l’évolution des prix des logements et des revenus des français. On le sait les revenus progressent peu, pour ce qui est des prix immobiliers, c’est une descente modérée mais régulière. Le plus étonnant reste au niveau des volumes des transactions. Il y a eu un rebond , il y a quelques mois mais les choses semblent se tasser.
Une fois de plus c’est dans le détail que les choses se passent. Au niveau géographique, l’évolution des prix est bien plus hétérogène. Ainsi certaines villes restent en hausse, d’autres stagnent et certaines baissent… mais la tendance générale est à la baisse. Le plus étonnant reste la région parisienne qui tire le marché vers le bas. Pourtant connue pour sa forte résistance, le marché parisien est très secoué actuellement. Les prix élevés ont certainement secoué les futurs acquéreurs. Et dans un marché en baisse, la meilleur situation c’est l’attente car c’est ce qui permet d’éviter de perdre rapidement de belle somme même si les reculs sont mineurs en pourcentage. Par exemple, pour une baisse de 1% sur 2 mois à Paris, un studio de 250 000 euros vous fera perdre un capital de 2500 euros. On comprend donc le manque d’engouement pour ce marché.
Peut-être l’avez-vous vu comme moi, Nexity vient de passer une pub assez intéressante à la TV. En gros, il faut profiter des taux bas et de la rénovation du PTZ+ pour passer à la signature des compromis de vente. D’autant que Nexity propose des services annexes à la vente. Oui mais les choses n’ont finalement pas tant évolué que cela. Dans un marché à la baisse, il est facile de perdre rapidement de l’argent. Certes le nouveau PTZ est un peu meilleur mais finalement est-ce le seul problème ? La situation économique est le frein majeur. Les ménages perdent de plus en plus confiance dans l’économie et dans l’immobilier. Leur revenu stagne et les taxes augmentent. Ainsi il est difficile de dire que c’est le moment d’acheter. Rappelons aussi que le pouvoir d’achat s’il s’est amélioré, n’est toujours pas bon sur une longue période. C’est sur que depuis la bulle il est pratiquement revenu à son meilleur niveau mais il est loin d’être miraculeux. Le graphique de J. Friggit nous le rappelle. Difficile donc de trouver le bon moyen pour relancer l’immobilier dans ces conditions.
Dans différents articles, on a pu lire que les taxes pesaient lourds dans les prix de l’immobilier. C’est pas faux, le chiffre annoncé est de 23%. C’est énorme. Mais il faut aussi avoir en tête que ces taxes permettent de financer en partie les collectivités. Ces collectivités investissent alors dans des équipements locaux qui permettent aussi d’avoir de l’attractivité et donc de faire grimper les prix. On pense alors aux gymnases, aux piscines, aux tramway… Donc il est certain que ces taxes pèsent sur la capacité à acheter un bien puisque cela figure dans son prix. Néanmoins, pour bénéficier d’un tel niveau d’équipement il faudrait de toute façon payer la note d’une manière ou d’une autre. On peut quand même en déduire que les propriétaires paient une partie plus importante de la note.