Longtemps concentrées sur les logements individuels, les réglementations sur les performances énergétiques s’intéressent désormais aux habitats collectifs. Optimisation des systèmes de chauffage, amélioration des dispositifs de ventilation, réduction des consommations électriques : les habitats collectifs doivent réaliser les travaux nécessaires pour une meilleure maitrise de leurs dépenses énergétiques. Voyons comment les copropriétés font face à ces enjeux.
La loi sur la transition énergétique a pour but de réduire de manière progressive les émissions de gaz à effet de serre durant les prochaines années. L’amélioration des performances énergétiques entre dans ce cadre. Dans le cas de copropriétés, l’article 5 de cette loi impose la réalisation de travaux de rénovation pour certains habitats collectifs. Sont concernés par cette réforme les habitats collectifs ayant une consommation en énergie primaire supérieure à 330 kWh/m²/an, soit les bâtiments classés F ou G, d’après un audit énergétique. Les travaux nécessaires doivent débuter avant l’année 2025.
La rénovation énergétique au niveau des copropriétés ne doit pas concerner uniquement les parties communes. En effet, elle s’applique aussi sur les parties privatives afin de réduire significativement les factures. Les travaux sur les parties privatives entrent donc en jeu. Le décret du 3 décembre 2012 définit clairement la liste de travaux pris en compte. L’isolation thermique des parois vitrées donnant sur l’extérieur, l’installation d’équipement de suivi des consommations d’énergie tel que le logiciel DeltaConso Expert, ou encore l’équilibrage des émetteurs de chaleur sont donc à prendre en compte.
Afin de mieux avancer dans la transition énergétique, les copropriétés ont l’obligation d’individualiser les dépenses en termes de chauffage. Cette décision permet de valoriser les logements plus économes en énergie et de pénaliser les comportements moins responsables d’autres copropriétaires. Certains ménages sont plus énergivores et leurs consommations ne doivent pas impacter financièrement ceux qui consomment moins d’énergie.
Des dispositifs de suivi de consommation de chaque ménage doivent être mis en place. Ces compteurs individuels ou des répartiteurs de frais de chauffage sont installés sur chaque émetteur de chaleur. Pour les copropriétés, l’installation de ces équipements doit faire l’objet d’un vote et d’une comparaison de plusieurs devis fournis par différents fournisseurs.
Afin d’optimiser vos performances énergétiques, il est possible de recourir à un logiciel de suivi. Il constitue un excellent outil pour collecter les différentes données de votre copropriété. Un système automatisé regroupera toutes les consommations en eau, en gaz ou encore en électricité. Il permet ainsi de réduire les erreurs de relevés et de bénéficier d’un réel gain de temps. Ce type de logiciel aide également à analyser les différentes consommations à travers des données synthétisées et faciles à lire. Il devient ainsi plus facile de réajuster vos gestes pour améliorer davantage l’efficacité énergétique de votre copropriété.
Lorsque vous réfléchirez au choix de votre logiciel de suivi, pensez à sélectionner un modèle qui s’appuie sur le protocole IPMVP. La norme internationale ISO 50001 préconise cette méthodologie. Il est également essentiel de choisir un logiciel facile à utiliser et doté d’une bonne autonomie.
Afin de réduire vos charges liées aux différents travaux de rénovation énergétique, vous pouvez vous appuyer sur les aides de l’État. Il vous sera peut-être nécessaire de remettre aux normes environnementales un logement que vous souhaitez vendre ou louer.
Les aides de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) permettent aux syndics de copropriété d’alléger les coûts des travaux concernant les parties communes. Elles sont destinées aux copropriétés ayant été construites il y a plus de 15 ans. Elles doivent également comporter au minimum 75 % de lots d’habitation et être considérées comme des bâtiments fragiles.
Le prêt à taux zéro permet par ailleurs de réduire de manière significative les dépenses en rénovation. L’Éco-PTZ Copropriété est quant à lui dédié à la collectivité des copropriétaires. Il donne accès à un prêt à taux zéro. Les conditions d’obtention de ce type de prêt sont similaires à celles des aides de l’ANAH. Enfin, il vous est également possible de profiter des primes dans le cadre du dispositif CEE (Certificats d’Économie d’Énergie).
La loi impose différentes obligations aux habitats collectifs dans le cadre de la transition énergétique. Le principal objectif est toujours de réduire les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. L’individualisation des factures constitue l’une des exigences des réglementations en vigueur. Mais, pour atteindre une efficacité énergétique plus élevée, il est également possible de mettre en place un logiciel de suivi des performances énergétiques qui vous aidera quotidiennement dans votre démarche.