Au quotidien, chaque foyer se sert de l’eau pour la vaisselle, le nettoyage, l’hygiène, la cuisine, etc. Des eaux usées sont donc rejetées hors des habitations et doivent bénéficier d’un traitement spécifique avant leur arrivée dans la nature. C’est donc ici qu’entre en jeu l’assainissement. On parle d’un ensemble de techniques qui visent à évacuer et à assainir des eaux usées. Ce concept concerne tout un chacun, que ce soit dans le cadre d’une rénovation ou d’une construction. En quoi consiste l’opération ? Quels types d’assainissement faut-il choisir et quels sont les dispositifs nécessaires ? Qu’en est-il du coût de l’installation ?
L’assainissement a pour objectif de collecter les eaux usées, puis d’éliminer la pollution qu’elles contiennent. Ces eaux épurées seront par la suite rejetées dans la nature. Attention, l’assainissement est différent des traitements de potabilisation visant à rendre potable une eau prélevée dans la nature. C’est un processus que seul un professionnel qualifié peut réaliser en suivant les réglementations strictes qui régissent ce domaine.
De plus, une dépollution efficace des eaux usées est indispensable pour limiter au maximum la dégradation des rivières, lacs et nappes souterraines. Les conséquences inévitables du développement croissant des activités humaines se résument d’ailleurs à une production de plus en plus importante de polluants. D’où l’importance capitale de l’assainissement.
L’assainissement diffère selon la nature de l’habitation ainsi que le choix d’orientation de la collectivité. Selon la société Bel Assainissement Service, on distingue aujourd’hui deux grands types de collecte et d’épuration d’eau conduisant à l’assainissement. On a l’assainissement individuel et collectif.
Également appelé assainissement non collectif (ANC), ce type de traitement des eaux domestiques concerne des habitations non raccordées à un réseau public. Ces bâtiments doivent alors traiter eux-mêmes leurs eaux usées avant leur rejet dans la nature. Celles-ci sont généralement constituées d’eaux-vannes (eaux des toilettes) et d’eaux grises venant du lavabo ainsi que de la cuisine, entre autres. On parle donc d’un système qui effectue la collecte, le prétraitement, l’épuration et le rejet des eaux des habitations non raccordées au réseau d’assainissement public.
Que ce soit pour une habitation en construction ou en rénovation, l’assainissement individuel respecte l’environnement ainsi que la salubrité publique. D’une manière générale, la durée de vie de l’installation est d’une vingtaine d’années. Pour ce qui est du fonctionnement de l’ensemble des dispositifs, toutes les particules indésirables sont éliminées. Le traitement par le sol, lorsqu’elles sont rejetées, est alors possible.
Contrairement à l’assainissement individuel, un système d’assainissement collectif collecte et achemine les eaux usées vers une station d’épuration commune. Il compte divers équipements de traitement, en plus du réseau de collecte public. Sa gestion est confiée à la commune de votre localité. Les habitations concernées par l’assainissement collectif sont celles qui sont raccordées au réseau. En fonction de la commune, deux types d’installations peuvent être mises en place : un réseau d’assainissement unitaire ou bien séparatif.
Par rapport à l’installation et au raccordement au réseau, ce sont les communes qui s’en chargent. Celles-ci doivent cependant suivre une réglementation spécifique afin que l’assainissement collectif suive les normes. Elles prennent également en charge l’entretien des dispositifs installés et s’assurent de leur bon fonctionnement. À noter que ce type d’assainissement est obligatoire lorsque l’habitation est raccordée à un réseau public.
Le branchement, quant à lui, est constitué d’une partie publique et d’une partie privée. La première comprend le réseau d’assainissement et la boîte de branchement et se situe généralement au niveau de la voirie. La seconde intègre la boîte de branchement et toutes les parties privatives du bâtiment (cuisine, WC, salle d’eau, etc.).
Durant l’installation d’un système d’assainissement individuel ou non collectif, de nombreux dispositifs doivent être considérés. Dans le jargon, ces derniers sont appelés filières et peuvent désigner divers systèmes de traitement des eaux usées. Il y en a 3 principales, à savoir :
Il faut savoir que ces trois filières sont agréées par le ministère de la Transition écologique. On compte effectivement des dispositifs agréés et d’autres qui ne le sont pas. Nous vous invitons à découvrir plus en détail chacune de ces filières.
Comme son nom l’indique, la micro station d’épuration est une station miniature qui a pour objectif de traiter les eaux usées. La totalité de l’opération est donc assurée par cet unique dispositif, à savoir le prétraitement, le traitement et le rejet. Dans les détails, la micro station s’occupe du stockage, de la dégradation par bactérie (ou anaérobie) et de la décantation des matières en suspension. On n’oublie pas non plus le processus de rétention des boues, l’hydrolyse des graisses ainsi que la production d’ammonium. À noter que les compartiments de ce type de filière sont au nombre de trois.
Il s’agit d’un système qui utilise un massif filtrant planté en vue de dépolluer les eaux usées. Selon le dispositif, il peut y avoir un ou de nombreux étages de végétaux. Il est important de rappeler que la principale fonction du végétal n’est pas l’épuration, mais plutôt l’aération. Il possède également une propriété décolmatante efficace.
Ainsi, les eaux prétraitées via une fosse toutes eaux ou non vont être acheminées vers le massif filtrant. Une filtration mécanique des particules se produit, en plus de la dégradation biologique des saletés par les bactéries. Par la suite, le rejet des eaux qui sont récupérées au niveau du fond s’effectue. Le choix de cette filière est écologique, car elle ne consomme pas d’électricité et emploie des matériaux naturels. Nous vous rappelons néanmoins que l’emprise au sol est assez importante, avec pas moins de 100 m² en général.
La fosse toutes eaux est le dispositif le plus courant de nos jours. Cependant, elle nécessite l’usage d’un second système de traitement pour que les eaux dépolluées puissent être rejetées vers le sol. Dans la majorité des cas, ce deuxième traitement se réalise via :
La fosse toutes eaux est donc une bonne alternative face à l’ancienne fosse septique qui ne traite que les eaux des WC.
La mise en place d’un assainissement individuel peut avoir des tarifs différents et dépend de plusieurs paramètres. On cite le type de filière et le nombre de personnes dans l’habitation. Il faut également se baser sur les frais d’étude au préalable, le coût de revient du type de dispositif, les frais de fonctionnement et autres. S’il faut donner une fourchette de prix, alors le coût d’un assainissement individuel se situe entre 3 000 et 12 000 euros.
Cependant, afin de choisir la filière adéquate, il est crucial d’estimer son coût global durant toute sa durée de vie. Un système plus onéreux à l’achat et à l’installation qui ne consomme que peu d’énergie est sûrement une belle alternative. Vous pourrez réaliser des économies sur le long terme. N’oubliez pas non plus que vous pouvez bénéficier d’aides financières pour les travaux que vous effectuerez.