Au fil des utilisations, les systèmes de chauffage tels que les poêles peuvent présenter des dysfonctionnements. Les possibles causes de cette perte de performance sont nombreuses, notamment le manque d’entretien, la mauvaise utilisation, la panne d’un ou de plusieurs composants, ou encore la présence d’un pont thermique dans la maison. Quand cela arrive, vous ne parvenez plus à chauffer correctement votre habitation, ou bien votre facture d’énergie augmente considérablement. Il est impératif de résoudre un problème de chauffage, surtout avant que l’hiver n’arrive. Comment optimiser le fonctionnement et les performances de votre poêle ?
Faire ramoner les conduits de fumée est le premier réflexe que vous devez avoir quand vous constatez une baisse de performance. Cela optimisera non seulement le rendement du poêle, mais également votre sécurité et celle de vos biens.
Pour maintenir et améliorer la performance de votre poêle, vous devez l’entretenir régulièrement. Il faut savoir que lorsque vous activez votre système de chauffage, la combustion provoque l’accumulation de goudrons, de tartres, de suies ou de bistres sur les parois des conduits d’évacuation de fumée. Ces encrassements diminuent le tirage de votre poêle, c’est-à-dire l’aspiration de l’air dans les conduits. Or, l’oxygène contenu dans l’air est essentiel à la combustion, donc au bon fonctionnement du système de chauffage.
Le ramonage est un entretien qui consiste à déloger les saletés accumulées dans les conduits du poêle, optimisant ainsi ses performances. Bien effectué, ce procédé apporte aussi une plus longue durée de vie à votre appareil.
An dehors des besoins en matière de rendement du poêle, le ramonage à Vannes ou partout en France, est une obligation légale. La présence de résidus de suies et de goudrons dans les conduits augmente gravement les risques d’intoxication au monoxyde de carbone, et menace la santé des résidents du bâtiment. Ces mêmes saletés sont hautement inflammables et peuvent donc provoquer un incendie. D’ailleurs, vous devez présenter une attestation de ramonage pour pouvoir souscrire un contrat d’assurance habitation.
La loi prévoit deux ramonages par an pour les poêles, le premier avant la période de chauffe et le second après. Le manquement à cette obligation entraîne une amende de troisième classe qui peut monter jusqu’à 450 euros. La responsabilité revient à celui qui utilise le matériel de chauffage. Si vous êtes propriétaire occupant, c’est à vous de faire ramoner le poêle. Si vous mettez votre bâtiment en location, vous devez aussi vous assurer du bon état du système de chauffage avant la signature du bail. C’est ensuite au locataire de l’entretenir tous les 6 mois.
Le ramonage est un travail délicat qui nécessite l’intervention d’un professionnel. Selon l’article 16 de la loi 96-603 Raffarin du 5 juillet 1996, un ramoneur doit posséder un diplôme et s’inscrire au répertoire des métiers avant de pouvoir exercer. À défaut, il ne pourra pas vous donner l’attestation de ramonage qui est un document que vous devrez présenter aux compagnies d’assurance habitation.
Il existe deux sortes de ramonage : le ramonage mécanique et le ramonage chimique. Pour déterminer le traitement adapté, le ramoneur inspecte en amont l’état des installations à l’aide d’une caméra ou d’un test fumigène. Il procède ensuite à l’élimination des saletés avec une brosse hérisson ou des bûches ramoneuses.
Après les travaux, une mise en service du système de chauffage sera effectuée. Le but est de vérifier que la fumée s’évacue correctement et que le poêle a retrouvé ses performances optimales.
À part l’encrassement des conduits de fumée, la perte de performance d’un poêle peut aussi résulter d’une mauvaise utilisation. Savoir bien utiliser votre poêle ne consiste pas uniquement à l’entretenir convenablement, il faut aussi choisir le combustible adéquat, gérer les flambées en alimentant correctement le feu, et ajuster les réglages selon les besoins.
La performance de votre poêle varie selon le combustible que vous brûlez. En l’occurrence, vous devez choisir du bois sec et de grande qualité. Ce dernier doit être dépourvu de moisissures et de champignons puisque ce sont les principaux signes d’humidité. En effet, le bois humide produit moins d’énergie, donc moins de chaleur. Le taux d’humidité idéal pour obtenir une combustion optimale est de 20 % ou moins.
Quand vous vous approvisionnez, évitez les bûches fraîchement coupées parce qu’elles contiennent généralement un pourcentage important d’eau. Gardez votre bois dans un endroit sec, à l’abri des intempéries.
Le principal avantage d’un poêle est de distribuer la chaleur dans votre maison de manière douce et homogène. Cependant, vous devez bien gérer les flambées pour que la chaleur se diffuse agréablement et de façon optimale. Au lieu de remplir la chambre de combustion en une seule fois, il est préférable d’alimenter le feu avec la quantité minimale de bois requise et en rajouter au fur et à mesure.
N’oubliez pas d’ouvrir complètement les trappes quand vous activez votre poêle afin d’apporter l’oxygène nécessaire à l’allumage et au maintien du feu.
Pour profiter d’une température confortable dans votre espace intérieur, il est important de bien ajuster les paramètres de votre poêle. Selon le modèle de votre appareil, vous pouvez contrôler le débit de l’air, le débit des granulés, les plages horaires et la chaleur souhaitée. Sachez que la température idéale dans une maison est de 19 à 21 °C.
Si vous ne parvenez pas à obtenir une performance optimale du poêle malgré des réglages réfléchis, le problème peut provenir d’un dysfonctionnement de l’un des composants. Faire appel à un chauffagiste pour diagnostiquer et réparer l’appareil est la solution pour retrouver son bon fonctionnement.
Si votre maison est mal isolée, vous n’arriverez jamais à la chauffer de façon optimale. L’air chaud s’échappe vers l’extérieur et vous aurez l’impression que votre poêle perd en performances. Ces sources de déperdition, aussi appelées ponts thermiques, sont souvent les causes de la hausse de consommation des combustibles. Rénover votre système d’isolation permet ainsi d’améliorer le rendement de votre poêle et de faire des économies sur les dépenses en achat de bois ou de granulés.
La perte de température dans une maison mal isolée peut provenir de diverses sources. Les combles représentent notamment 30 % des ponts thermiques tandis que les murs sont de 25 %. Les taux pour les conduits d’aération, les portes et fenêtres ainsi que le plancher s’échelonnent entre 10 % et 25 %.
Pour identifier les sources de déperdition thermique, vous devez faire un DPE (diagnostic de performance thermique). Cet audit vous indiquera les travaux de rénovation à effectuer pour optimiser l’isolation de votre maison. D’ailleurs, il est devenu obligatoire depuis 2006 dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Vous pouvez bénéficier des aides de l’État pour financer les travaux, à condition de confier le projet à une entreprise disposant du label RGE (reconnu garant de l’environnement).
En conclusion, la perte de performance de votre poêle peut être causée par de nombreux facteurs : encrassement des conduits de fumée, mauvaise utilisation de l’appareil, déperdition de chaleur, etc. Vous pouvez facilement résoudre ces problèmes grâce au ramonage et à l’amélioration du système d’isolation. Vous devez aussi adopter les bons réflexes pour utiliser correctement votre poêle.